Passer son permis de conduire : quelles sont les aides financières disponibles ?
Synonyme d’autonomie, détenir un permis de conduire constitue le plus souvent une condition d’accès à l’emploi.
Le tarif de base d’une formation classique à la conduite dans une auto-école s’élève à environ 1200 €. Ce montant comprend l’apprentissage du Code de la route complété par le minimum légal des 20 heures de conduite en circulation.
Mais ce coût peut vite s’envoler si l’apprenant fait des heures supplémentaires (entre 35 € et 50 € de l’heure), ce qui est généralement le cas. Car, à moins d’avoir une expérience préalable de la conduite, le candidat effectue en moyenne, en France, entre 28 à 30 heures de conduite avant de passer l’épreuve du permis. Ce qui donne un coût d’au moins 1 600 € ! De quoi décourager bon nombre de candidats.
Heureusement, plusieurs aides au financement du permis de conduire existent. Explications.
Les types de financements possibles
En fonction de leur statut, les candidats au permis de conduire peuvent prétendre à une ou plusieurs aides financières, parmi lesquelles :
- Le permis à 1 € par jour, qui consiste en un prêt à taux zéro accordé par l’État aux jeunes de 16 à 25 ans (permis A2, A1 ou B). Cette aide peut financer — à hauteur de 600 €, 800 €, 1000 € ou 1 200 € — une formation en conduite accompagnée (AAC ou bien apprentissage en conduite supervisée). On peut trouver une auto-école conventionnée sur le site securite-routiere.gouv.fr.
- Le CPF permis B (code CPF 206), disponible depuis le 15 mars 2017, qui s’adresse à tous les salariés et qui permet de mobiliser son Compte Personnel de Formation dans le but de financer le permis de conduire.
- La bourse municipale au permis de conduire pour les jeunes de 18 à 25 ans, sans ressources personnelles.
- L’Aide personnalisée de retour à l’emploi (APRE), dédiée aux bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active) en recherche active d’emploi.
- L’aide aux personnes handicapées, d’un montant de 1000 € maximum pour un permis aménagé, accordée par l’AGEFIPH (Association de gestion des fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées).
- L’aide aux chômeurs versée par Pôle emploi.
- Etc.
Aides au financement : qui peut y prétendre ?
Peuvent notamment bénéficier d’aides financières pour l’obtention de leur permis de conduire :
- Les jeunes âgés de 16 à 25 ans.
- Les allocataires du RSA.
- Les chômeurs.
- Les demandeurs d’emploi bénéficiant d’une promesse d’embauche en CDI, CDD ou contrat d’intérim d’au moins 3 mois nécessitant le permis de conduire.
- Les salariés, qu’ils soient intérimaires ou non.
Les organismes d’aide au financement de son permis
Pour bénéficier d’une aide au financement de votre permis, vous pouvez approcher les organismes et institutions qui suivent :
- Le Pôle emploi, pour les demandeurs d’emploi.
- Les établissements de crédit partenaires du « Permis à 1 € par jour ».
- L’AGEFIPH, pour les handicapés.
- L’OPCA (organisme paritaire collecteur agréé) qui gère le financement par le CPF consultable sur https://www.moncompteformation.gouv.fr.
- Le Fastt (Fonds d’Action Sociale du Travail Temporaire), pour les salariés intérimaires en mission ou en insertion professionnelle.
- Les collectivités locales (Mairies, Départements, etc.), pour les jeunes de moins de 26 ans.
- Le micro crédit social.
- Les caisses de prévoyance ou les caisses de retraite, uniquement pour certains secteurs professionnels.
- La CAF (Caisse d’Allocation Familiale).
Pour connaître vos droits et les conditions de prise en charge en vigueur, contactez l’organisme financeur dont vous dépendez.